Damnatio Memoriae

Le forum prend place dans un univers alternatif ressemblant très fortement à ce à quoi ressemblait notre monde en 1850. Nous acceptons évidemment les personnages originaux et sortant un peu de l’ordinaire : il n’existe aucun livre consignant toutes les existences humaines depuis les débuts de l’humanité, rien ne nous assure que votre idée n’a pas existé. Néanmoins, cette annexe existe afin de vous aider à vous situer un peu plus dans l’univers, en se détachant des clichés que les oeuvres de fiction utilisent parfois énormément. Si nous ne vous imposons pas forcément la lecture de ces annexes d'un coup lors de votre inscription, elles vous seront toutefois utiles dans la construction de votre fiche, de vos rps, et de vos relations avec les autres personnages. Il reste évident que nous n'attendons pas de vous que vous reteniez tout d'un coup, personne sur ce forum n'est spécialiste de la période, et nous préférons largement quelqu'un aux connaissances éparses qui souhaite apprendre plutôt qu'une personne très instruite sur le sujet qui n'est cependant pas capable de parler avec pédagogie.


Les informations que nous vous donnons dans cette annexe sont le fruit de recherches personnelles et de cours que les différents membres ont pu avoir. Lorsque rien n’est indiqué en début d’annexe, celle-ci a été écrite par l’un des membres du staff. Les annexes concernent des éléments généraux, quand on dit que la moyenne d’âge est de 40 ans en 1850 cela ne signifie pas qu’aucun personnage n’a plus de 40 ans, c’est le contexte global. Cette annexe n’est évidemment pas exhaustive, nous préférons faire un document synthétique et clair plutôt qu’une annexe très complète et indigeste.

Un élément vous semble faux ? Vous pouvez venir nous voir en mp !

Envie de participer ? Toutes les informations sont les bienvenues, le staff accueille toutes les annexes à bras ouverts ! Notre seule règle est qu’il est nécessaire que vous citiez vos sources et que ces dernières puissent être considérées comme crédibles.

Voici les différents sujets traités, cliquez sur le lien pour accéder au post

Vivre à l'époque victorienne : Démographie, Population, Urbanisation et Industrialisation
Les avancées technologiques : Transports, moyens de communication et eau potable
Les valeurs à l'époque victorienne : Valeurs, place des femmes, religion et politique
Les classes sociales : Être un Aristocrate
Si vous ne trouvez pas les réponses à vos questions, vous pouvez toujours aller voir l'annexe des membres qui regorge de liens trouvés par les meilleurs membres de la terre !

Si vous aviez vécu en 1850 et que l'on vous avait demandé un élément marquant du siècle, il est fort probable que vous ne citiez ni ni l’industrialisation, ni la pollution, mais l'accroissement de la population. Entre 1800 et 1900, la population du Royaume-Uni est multipliée par quatre (à titre de comparaison, en France on part du même nombre de têtes en 1800, et cette augmentation n’est que de 25% sur la même période). Où que vous soyiez, vous voyez des gens. Dans les villes, évidemment. Mais aussi dans la campagne : nous sommes loin de l’imaginaire des campagnes dépeuplées et des exodes ruraux massifs.

Une population qui bouge
Est-ce que cela signifie que la population est statique ? Loin de là.  Les gens bougent globalement de 5km, de ville en ville voisine, de campagne à campagne environnante, de ville à campagne et de campagne à ville. Les populations qui migrent sont évidemment celles qui n’ont pas de terres (mais c’est le cas de la majorité de la population, seuls les aristocrates et quelques riches membres de la “gentry” sont propriétaires). Envie de jouer un Irlandais ? Ils ont déjà bougé en Angleterre avant la famine de 1847, pour votre plus grand plaisir.

Puisque notre contexte se situe à Londres, nous nous focalisons dans cette annexe essentiellement sur les villes, pour ceux qui voudraient avoir des personnages issus de la campagne : globalement, on y vit mieux et on meurt moins vite.

La vie en ville

En ville, il y a plein de gens et ça apporte plein de problèmes. Le premier souci est la surpopulation : on se marche dessus, les maisons sont petites. Globalement, vivre dans plus de deux pièces, c’est rare.
Il n’est d'ailleurs pas inhabituel d’avoir quelqu’un d’extérieur à la famille dans la maison. Souvent un.e domestique : ce n’est pas l’apanage des nobles d’avoir des gens qui les servent, loin de là ! Evidemment, toute la population n’a pas la possibilité d’employer quelqu’un non plus.

S’ajoute à cette population grandissante des méconnaissances dans les systèmes d’épuration d’eau et dans l’hygiène : Londres est sale. C’est postérieur à notre contexte, mais en 1858 Londres pue tellement que les membres de la Chambre des Communes (l’Assemblée Nationale en France) ne peuvent plus siéger car l’odeur les rend malade. Le petit nom de cet épisode ? La Grande Puanteur.

Normalement, grande population et manque d’hygiène, pas besoin de vous faire un dessin : la Grande-Bretagne fait face régulièrement à des épidémies. Celles-ci sont plus présentes en ville qu’en campagne. On compte en moyenne une épidémie tous les 5 ans, avec la très célèbre -sur le forum- pandémie de choléra de 1847*. Plutôt facile de mourir au 19ème siècle, si vous ne vous mangez pas une calèche en pleine figure, vous pouvez également mourir du choléra, de la grippe, de la dysentrie et de la syphilis. 1/4 des enfants ne dépassent pas l'âge d'un an, ce qui explique fortement la très faible espérance de vie de 40 ans en 1850. Comme toutes les moyennes, c’est une… moyenne, il est tout à fait possible d’arriver jusqu’à 60 ans et plus.  L’aspect positif ? Si votre mariage n’est pas heureux, avec un peu de chance vous n’aurez pas à le/la supporter jusqu’à 90 ans.

Diable comment se fait-il que la population grandisse si tout le monde meurt aussi facilement ? Premièrement, on fait beaucoup d’enfants : en moyenne six par femme. De plus, les migrations venant d’autres pays viennent renforcer les rangs des victoriens : les populations juives d’Europe de l’ouest doivent déjà fuir des politiques racistes. On retrouve également des dissidents politiques, des italiens, des allemands et même des français.

Urbanisation

Ce boom démographique a eu deux effets majeurs. Premièrement, l’urbanisation de la Grande-Bretagne : on construit pour tout ce beau monde. Les villes grossissent et deviennent “le centre”, on y commerce et on y vit. L’émergence du train permet d'approvisionner ces zones urbaines grâce aux fruits de l’agriculture (qui continue d’employer une grosse partie de la population). Les trains ne sont réservés qu’aux grands trajets, le cheval, la calèche sont toujours un moyen de transport privilégié pour les trajets courts.
Au sein des villes, la population était divisée : les plus pauvres au centre, près des usines ou du travail, les plus riches (bourgeois et nobles) en périphérie, avec des espaces verts pour l’aspect feng-shui.

Révolution des transports

Le second effet de ce boom démographique, vous l’attendiez, la coqueluche des univers steampunk et des films beaucoup trop stylés : l’industrialisation. La Grande-Bretagne est la première puissance industrielle, et oui c’était important. Pourtant il convient de relativiser un peu : l’agriculture reste très importante, et l’augmentation se fait de manière très progressive sur tout le siècle. Les anglais ne se sont pas retrouvés un beau jour entourés d’usines alors que deux semaines auparavant c’était le calme bucolique de la campagne. Cette industrialisation a été bénéfique pour l’économie du pays ,même si des crises économiques ont régulièrement ponctué le XIXème siècle. Car vous avez suffisamment de potentiels dramas avec la période, on considère qu’en 1850 il n’y a pas de crise économique.

* En réalité la pandémie de choléra de 47 a eu lieu en 48, mais on s'en est rendu compte quand plusieurs personnages avaient déjà basé une partie de leur histoire dessus. On garde donc ce décalage d’un an.

Vous faites partie de ces gens du XXIe siècle, habitués à leur téléphone portable, leur caddie et leur Uber, et vous ne savez pas comment l'Homme a réussi à fonctionner sans toutes nos inventions actuelles ? Ne vous inquiétez pas, cette partie est faite pour vous aider à mieux vous plonger dans la vie quotidienne de l'époque.

Méthodes de locomotion
En ville
Au début du XIXe siècle, les méthodes de transport les plus utilisées sont la marche à pied et les véhicules tirés par les chevaux. Bien entendu, seules les personnes aisées peuvent se permettre ces derniers, qu'il s'agisse de familles aristocratiques ou bourgeoises. Les voitures sans chevaux n'existent pas encore.
Parmi les véhicules à roues tirés par des chevaux on trouve le brougham (hippomobile) mise au point en 1838 pour les voyages en ville, la barouche, plus lente et plus lourde mais plus spacieuse ce qui permet le transport de marchandises, ou encore le mail coach utilisé par la poste anglaise entre Londres et York.

Il existe également un système de taxi à Londres qui se fait avec des calèches. Ces taxis se trouvent généralement dans le centre de la ville dans les grandes avenues telles que le Strand et une fois encore, leurs coûts sont assez élevés.

La bicyclette (ou bicycle) est une invention assez récente qui fait fureur dans la haute société. On en trouve beaucoup à Paris, mais Londres est assez limitée en nombre de vélo à cause des accidents qu'ils provoquent avec les calèches.


Le train

Les premiers chemins de fer publics sont ouverts à partir de 1830. Les lignes sont construites à une vitesse fulgurante sans se soucier des détails ou des potentiels de trafic.

En 1850, le réseau ferroviaire britannique comprend plus de 10 000km de ligne. La plupart des villes et villages sont reliés par les chemins de fer, disposant d'une connexion ferroviaire, voire parfois jusqu'à deux ou trois.

Moyens de communication

Si vous ne pouvez pas communiquer avec vos proches de vives voix pour leur souhaiter de bonnes fêtes, ou si vous avez besoin d'appeler votre mari pour qu'il rentre dîner en vitesse, il n'y a pas trente-six-mille moyens différents de le faire durant l'époque victorienne.
La poste existe déjà, grand merci, et le papier étant produit en masse depuis 1830, l'enveloppe existe même ! Le courrier est acheminé par la Poste Royale et les tarifs dépendent de la distance entre l'envoyeur et le récepteur. Dans tous les cas, on essaie quand même d'économiser les ressources et les lettres sont généralement bien remplies si on ne veut pas gâcher de papier.
Il est aussi possible de louer les services d'un garçon de courses pour faire porter une missive à quelqu'un en ville.

D'autre part, le télégraphe a été mis en place. Il relie Londres avec toute la côte britannique. A noter que l'émergence de compagnie privée au Royaume Uni permet à l'invention d'être utilisée par les civils et non pas uniquement par l'Armée, comme dans d'autres pays d'Europe.

Les inventions domestiques
L'eau

Au milieu du XIXe siècle, l'eau potable est un mythe. Si dans les campagnes, les sources d'eau naturelles ne posent pas trop de soucis, les villes, elles, sont sujettes à la pollution, Londres tout particulièrement. Il existe bien des compagnies privées londoniennes dont le but est de puiser l'eau et de la distribuer dans la ville à l'aide de pompes et de tuyaux, mais elles ont pour source la Tamise (qui, vous vous en doutez, n'est pas extrêmement propre) ou la rivière Lea creusée au début du XVIe siècle.

L'eau de Londres a donc une mauvaise réputation et on cherche donc des solutions pour résoudre le problème de la saleté dans l'eau. Les foyers les plus riches sont fournis en eau consommable grâce à la filtration des eaux par le sable, mais cela ne concerne qu'une partie de la Capitale.
Certains regroupements de maisons se partagent une citerne d'eau filtrée, les moins avantagés ont de l'eau courante non filtrée qui n'est accessible que pour une période de temps dans la journée. Enfin, certains foyers des classes moyennes et la classe ouvrière doit aller chercher de l'eau aux pompes à eau mises à la disposition des habitants en ville. C'est une tâche compliquée et il faut faire la queue pendant un moment pour y accéder, sans parler du fait que l'eau est crasseuse et pleine de bactéries.

Avant de parler des valeurs des victoriens, il convient de préciser un élément tellement central qu’on peut avoir tendance à l’oublier : les valeurs sont personnelles et il est impossible de tirer un tableau exhaustif et des conclusions sur toute une population. Nous parlerons ici de généralités et de grands courants que les historiens ont pu trouver. Il est également important de préciser que comme pour tous, elles sont comprises différemment selon le passé et la classe sociale des individus. Par définition, elles impactent également différemment les populations ayant migré en Grande-Bretagne. Voyez cette section comme un éventail restreint des valeurs importantes : les respecter à la lettre reviendrait à dire qu’au XXIème siècle, le capitalisme est un mode de production et de vie adoré par tous les français.

Le victorianisme : fin du privilège aristocratique, le travail comme valeur clé
Quelles sont donc les valeurs des victoriens ?

C’est la fin du privilège aristocratique  : ces valeurs concernent tout le monde. On remarque un déclin du code de l’honneur : le dernier duel a lieu en 52. Ces derniers n’ont jamais été légaux, mais il était considéré jusque-là qu’il était normal pour un noble de défendre son honneur différemment des gens du peuple.  L’aristocratie doit au contraire se montrer exemplaire : la violence des duels est remplacée par des pratiques sportives ou la chasse, on lui interdit également de participer aux jeux d’argent.  
On met en avant le progrès de la société : les victoriens souhaitent se détacher des Géorgiens, qu’ils considéraient comme particulièrement violents. L’esclavage est déjà vu comme quelque chose de particulièrement immoral et son abolition en 1838 est le fruit de larges pétitions.

Le travail devient une valeur clé : on considère qu’il est à la base de la réussite de la Grande-Bretagne et toute la population doit mettre la main à la pâte. Evidemment, les nobles ne travaillent pas formellement, c’est très mal vu (voir l’annexe sur les aristocrates). Leur rôle est de tenir leurs terres et de siéger à la cour des Lords afin de tenir le pays. On abandonne l’idéal d’oisiveté qui caractérisait les nobles quelques dizaines d’années en arrière.

La famille nucléaire et la place de la femme

A l'époque, les femmes sont considérées juridiquement comme mineures, ce qui correspond au cadre juridique normalement appliqué aux enfants. En d'autres termes, elles ne peuvent pas signer de contrats (acheter un bien, contrat de travail) sans l'accord préalable de leur mari. Avant le mariage, elle est rattachée à son père ou à son frère. Cette position est justifiée par les contemporains par des "lois naturelles". Vouloir aller à contre-sens de la répartition genrée du monde, c'est être une mauvaise mère et une mauvaise femme, mais également tout simplement aller contre les volontés de la nature.

Au sein d'une famille bourgeoise ou aristocratique il n'est pas attendu de la femme qu'elle travaille, mais qu'elle tienne la maison. Ainsi c'est à elle que revient la lourde tâche de superviser les domestiques, de s'occuper des enfants et de se cultiver. Attention cependant, si elles peuvent étudier la littérature, l'Histoire ou la géographie (et c'est encouragé), elles se voient moquées si elles veulent étudier des sujets considérés comme masculins (commerce, droit, latin, sciences dures). Le couple est considéré comme une seule entité, ce qui a pour point positif qu'une femme ne peut être tenue responsable d'un vol si celui-ci a été commandité par son mari. Le revers de la médaille est plutôt violent, en cas de séparation du couple (généralement due à une accusation d'adultère de la femme d'après le mari), le mari peut également décider d'interdire à la mère de voir les enfants.
Je vous copie-colle la phrase issue de Wikipédia au sujet des divorces, qui a le mérite d'être claire : " Ainsi, pour obtenir le divorce, il suffit que l'homme prouve l'infidélité de son épouse, tandis qu'une femme doit prouver que son mari a commis non seulement un adultère, mais aussi un acte d'inceste, de bigamie, de cruauté ou de désertion.".

Nous accepterons des prises de liberté concernant le divorce dans vos histoires, car vous n'avez peut-être pas envie de vous lancer dans une romance Harlequin dans l'histoire de votre personnage. Rappelez vous tout de même qu'un tel acte jette l’opprobre sur la famille, et qu'un des deux (si ce n'est les deux) époux verra sa réputation salement entachée. La prostitution est d'ailleurs une menace qui plane sur les femmes divorcées (et c'est une menace qui leur est ouvertement rappelée dans divers manuels).

Pour les femmes souhaitant travailler (ou ayant à le faire car un salaire ne suffit pas), être domestique est le choix le plus commun. Ensuite, les métiers socialement acceptés sont le métier d'infirmière et de maîtresse d'école, même-ci ce dernier est réservé aux femmes non mariées. Vous pouvez également faire sage-femme, mais cela reste bien moins perçu. En règle générale, une femme gagnera toujours moins qu'un homme, peu importe le métier.
Concernant les habits féminins de l'époque, vous pouvez vous référer au tableau pinterest du forum, l'élément important étant que l'on évite à tout prix de montrer ses jambes, et dans la mesure du possible, on ne montre pas ses mains non plus. On ne viendra toutefois pas vous embêter si votre personnage porte une robe un peu passée de mode, loin de là.

Ces règles s'appliquent avec moins de force aux femmes des classes moyennes et ouvrières en raison de la nécessité des deux salaires. Elles ont tout de même moins de droits que leurs maris, et retrouvent une partie de ces libertés une fois veuves.

Le rapport à la religion

Les anglais sont pour la plupart anglicans, exception faite des Irlandais qui sont catholiques. Rien n’exclut formellement les autres religions, le protestantisme est toutefois vu comme la religion qui atteste des qualités d’un bon citoyen. A titre d’exemple, jusqu’en 1856 les examens pour entrer à Oxford et à Cambridge portent également sur des connaissances liturgiques (anglicanes, si vous avez tout suivi). Apparaît également au milieu du XIXème siècle une forte peur/critique des couvents catholiques, accusés de maltraitance (entre autres). Evidemment, ça n'est pas du tout représentatif de tous les couvents !

Un paradoxe apparaît également à cette époque. D’une part, la religion reprend une place plus importante que celle qu’elle avait au siècle précédent, la plupart des débats politiques portent en réalité sur des finalités religieuses et la religion influence les mœurs. D’autre part, un très célèbre sondage explique que seulement 50% des anglais vont à la messe le dimanche. Nous n’avons pas de solution à vous apporter sur ce sujet, il se peut probablement qu’il y ait une divergence entre les attentes des classes supérieures et la capacité d’une population qui n’a peut être pas le temps d’aller à la messe.

Il est cependant rare de se considérer comme athée. Certains penseurs se considèrent toutefois comme agnostiques. Cette croyance trouve ses fondements dans les branches les plus croyantes, il ne s’agit pas d’une remise en question de la religion mais bien d’une question de définitions.

Politique et politisation de la population

Cette section de l’annexe concerne principalement les rpgistes souhaitant faire un personnage engagé politiquement, ou un noble avec de fortes convictions. Nous n’avons pas du tout l’intention de faire une liste exhaustive de tous les courants politiques de l’époque simplement de relever certaines informations sur le fonctionnement et les pensées prédominantes.


Premièrement, le Royaume-Unis est une monarchie constitutionnelle. La Reine Victoria est la figure majeure (d’où le nom de la période). Son rôle est à la fois politique/législatif puisqu’elle nomme entre autres le premier ministre, mais elle est également une figure importante pour le peuple. La monarchie avait vu sa réputation se ternir sous les Georgiens, le couple royal sous l’ère Victorienne a globalement réussi à briller aux yeux de ses sujets, du moins pour la période sur laquelle se base le forum.
On trouve ensuite deux chambres qui sont chargées d’écrire les lois : la chambre des Lords, composée de… Lords, dont le titre est héréditaire, puis de la Chambre des Commons, composée de députés élus (aussi appelés MPs). Attention cependant : Le suffrage universel n’existe pas en 1850, il faut pouvoir témoigner d’une certaine fortune pour voter. A titre informatif : jusqu'en 1848, certaines femmes pouvaient vote car elles pouvaient justifier d'une richesse suffisante, ce droit leur a ensuite été retiré.  Ensuite, même si les Mps sont élus, une grande partie sont en réalité eux-mêmes aristocrates ou nobles, et une bonne partie de ceux restant siège grâce au patronage d’un aristocrate. Pour être très clair : la politique est très fortement monopolisée par les Aristocrates.

Et de quoi débat-on, en 1850, dans les chambres législatives ?
Aujourd’hui on débat principalement en regardant les effets sur l’économie, en 1850 on débat principalement en regardant les effets sur la place de l’église et de la religion. Résumé très succinctement deux camps s’opposent : les Whigs/Libéraux, et les Conservateurs. Nous ne rentrerons pas dans les détails car globalement ça n’est pas utile dans le contexte du forum, mais nous tenons à souligner un élément important : ni les Whigs, ni les Conservateurs, ne souhaitent créer une République. Améliorer les conditions de vie du peuple oui, les faire entrer dans le jeu politique, c’est non. Il convient de rappeler que la noblesse anglaise a, contrairement à la noblesse française, réussi à légitimer sa présence au pouvoir, notamment par des réformes électorales.

Certes, on note certains mouvements visant à établir une politique plus représentative, en témoigne le mouvement des Chartistes entre 1838 et 1848, qui a cependant échoué à imposer ses revendications. Est-ce que cela signifie que le peuple ne se soucie pas de la politique ? Pas du tout. Les réformes du Parlement ont premièrement donné la possibilité au peuple de créer des pétitions -rien n’empêche toutefois les représentants de ne pas les regarder. On peut également souligner l’apparition de la presse qui permet aux personnes lettrées de se renseigner. Enfin, si le mouvement Chartiste a échoué dans ses revendications, cela a eu pour effet de créer des sortes de syndicats et d’associations, où les exclus de la politique peuvent continuer à se rassembler.

La classe sociale de votre personnage est déterminante dans la construction de ce dernier car elle déterminera son histoire, mais également une bonne partie de sa vision du monde (ou vision supposée), de ses manières et des problèmes qu’il rencontrera dans sa vie. Nous sommes davantage regardants sur les fiches des Aristocrates, cette annexe a donc pour but de vous aiguiller et de vous éviter des heures de recherche. Elle est -très- complète, vous n'êtes évidemment pas obligés de tout connaître par coeur lorsque vous créez votre personnage, loin de là.

Annexe sur les Nobles écrite par @Raphaelle Pyre et relue par @Katherine De Hastings.

Jouer un noble c'est sexy, c'est rigolo, ça donne envie de faire des rp-bal et de dramater à base de manque de chaperon. Malheureusement pour les écrivains, nous n'avons plus d'aristocratie formelle depuis un bail en France et le système peut sembler un peu alambiqué. Contrairement à la noblesse française, les aristocrates anglais forment une caste fonctionnelle qui gouverne le pays. On la retrouve aussi bien dans la Chambre des Lords que dans la House of Commons où elle constitue la moitié des élus. Elle gouverne également dans les campagnes, et possède des terres un peu partout ce qui lui permet de rester un groupe social très riche. Ils ne sont cependant pas haïs par la population car ils ont rapidement mis en place des mesures de réformes progressives, ce qui leur a évité de perdre la tête au sens strict du terme.


Si vous souhaitez une liste complète des titres, et de la hiérarchie entre tout ce beau monde, nous vous conseillons d’aller lire un article qui sera plus clair que nous le serons jamais ici.

Quelques définitions
D’abord, quelques définitions. On distingue les Pairs, la Gentry et le Peuple, Peer, Gentry et Commoner en anglais.

Les Pairs constituent les nobles titrés de l’aristocratie anglaise : Ils siègent à la Chambre des Lords et détiennent un pouvoir politique. Lorsqu'il est accusé d’un crime, un noble a le privilège de décider d’être jugé par la Chambre des Lords plutôt que par la Cour. Seul l’héritier de la famille devient un Pair à la mort de son prédécesseur. Le reste va dans la Gentry (catégorie du dessous).

Les nobles non titrés (Gentry) constituent, avec les propriétaires terriens, la petite noblesse :
Les baronets, les châtelains et les chevaliers font partie de cette classe sociale.  Ils ne siègent pas à la Chambre des Lords.  Contrairement au reste du peuple, ils vivent des rentes de leurs terres et ne travaillent pas.

Nota Bene : Le titre de chevalier, souvent remis à la suite d’un exploit militaire, n’est pas héréditaire. Il disparaît à la mort de son porteur.

Les propriétaires terriens sont de riches bourgeois et détenteurs d’une ou plusieurs terres. Tout comme les nobles, vivent des rentes que leur apporte leur terre.  Certains membres de cette caste sont d’anciens marchands ayant vendus leurs avoirs et investis dans une terre dans le but de laisser derrière eux le travail et vivre de leurs rentes.

Tout le reste du peuple anglais. Riches ou non, une personne avec un métier est forcément un roturier.  Au XIXe siècle, il y a dorénavant plusieurs façons de devenir riche qui ne dépendent pas de la possession de terres. Ceux dont la fortune date d’à peine quelques générations sont appelés des nouveaux riches.


Les origines de la noblesse
La noblesse date de bien avant l’ère de jeu de Damnatio Memoriae. Comme il est impossible pour un seul homme de régner sur un territoire étendu et d’être partout à la fois, le monarque a désigné des subordonnés pour diviser cette tâche de travail, créant ainsi la noblesse. Ces nobles, des ducs, firent la même chose, créant des marquis et des comtes, puis ainsi de suite jusqu’aux plus petits propriétaires terriens. La force de la noblesse ne résidait pas dans le nombre de pièces d’or détenues dans leurs coffres, mais dans les ressources de leurs terres : agriculture, mine, forêt, sel, etc.
Dans l’Angleterre du XIXe siècle, la noblesse dépend encore de ses terres. On estime qu'environ 7000 familles détiennent le territoire anglais (sur 20 millions de personnes). Ils sont propriétaires de terrains agricoles et des exploitations diverses et variées, mais deviennent également propriétaires dans les villes (très simplement, ils louent des appartements). La Pairie détient un pouvoir politique important et une part importante de la population dépend des compétences en gestion et en investissement des membres de la Pairie pour survivre.


Devoirs de la noblesse
La noblesse est souvent dépeinte dans les oeuvres de fiction comme oisive, et l'Histoire Française explique également cette vision très critique que nous portons parfois sur les nobles de tous les pays. En Grande-Bretagne, la noblesse a réellement réussi à garder une place en légitimant sa position. Et pour y arriver.. Bien ils n'ont pas chômé.

Tout membre de la Pairie siège à la Chambre des Lords lors de la Saison. Ils examinent les projets de loi de la Chambre des Communes, peuvent les modifier, retarder leur entrée en vigueur mais ne peuvent les abolir.  Ensuite, ils administrent leurs terres ce qui peut prendre un temps fou.

Attention, ils ne travaillent pas ! Travailler c’est pour les GUEUX. Recevoir un salaire c’est giga GUEUX. Recevoir l’argent qui vient de la vente des ressources de sa terre ça ne compte pas comme recevoir un salaire ni comme travailler. Être un noble (ou du moins prétendre en être un) signifie ne pas avoir à gagner son salaire. Ceux pratiquant un métier, peu importe leurs accomplissements ou leur richesse, étaient peu acceptés et regardés de travers par le Peerage.

Maintenant, comment devient-on noble, exactement ?

Hérédité :  La primogéniture masculine. Dans le but de garder son importance, le nombre de nobles doit demeurer restreint. Dû à la primogéniture masculine, un seul enfant peut hériter des honneurs et possessions de sa famille, favorisant d’abord tous les fils avant les filles. L’aristocratie anglaise renforce cette loi de manière plus stricte que n’importe quelle autre noblesse dans le monde.
L’ordre de succession est le suivant :  Au fils aîné > Au fils suivant > Au fils suivant, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de fils suivant > Aux filles > Au frère > Finalement, au descendant direct le plus proche.

Si le noble n’a qu’une seule fille, il peut offrir un douaire à sa fille en l’incluant dans son testament. Cependant, il faut noter que le douaire n'est pas un héritage automatique ! Le membre de la famille doit avoir mentionné la fille en question dans son testament officiel afin que cela prenne effet. Et même là, la douaire ne permet d'hériter que d'exactement 1/3 des possessions du père/frère aîné/mari/etc.

La fille qui hérite des possessions possèdera alors le titre, par exemple, de marquise douairière, mais ne sera toujours pas marquise tout court, puisqu'une femme ne peut hériter d'un titre en soi.

Si le noble a deux filles, elles seront co-héritières jusqu’à ce que l’une d’elle décède.

Si le noble n’a aucun descendant direct, le titre disparaît dans le néant.

Les enfants d’un noble ne sont pas nobles eux-mêmes. Seul l’héritier accèdera à la Pairie, le reste de sa fratrie fera partie du peuple. Ils détiendront, néanmoins, des titres de courtoisie pour rappeler qu’ils sont des enfants de nobles.

La fille d’un noble peut hériter du titre et celui-ci sera transmis à son fils aîné… Si son époux a pris son nom de famille à elle ! Car il serait indigne de transmettre un titre à un Commoner. Une femme ne pouvant pas transmettre de titre à son époux, son fils quant à lui peut devenir un Peer.

Il est extrêmement rare de détenir un titre vieux de plusieurs siècles, mais il est plus ou moins courant d’en recevoir un de la Reine, sous les conseils du Premier Ministre.
Un militaire peut se faire anoblir.
Un homme riche qui a des amis hauts placés et qui met la main sur une terre peut se faire anoblir, c’est toutefois rare.


Une spécificité liée à l'héritage : les Entails
Un entail est conditions immuables ayant été ajoutées à la succession d’un titre et qui peut s’étendre sur plusieurs générations. La primogéniture masculine, même si elle favorise les hommes, n'exclut pas automatiquement les femmes. Toutefois, la mentalité patriarcale de l'époque veut que la lignée d’une famille se poursuit via l’homme, tandis qu’un bien transmis à la femme sortira de la famille pour fusionner avec celle de son époux.
Dans le but de garder un héritage dans sa famille originelle, un entail sera créé, spécifiant qu’il n’y a qu’un homme qui puisse être l’héritier. Cet homme pourrait être l’héritier du titre ou le cousin le plus éloigné d’une branche obscure de la famille principale, il sera toujours plus légitime que la fille même du noble.
Un entail peut également servir à empêcher l’héritier d’hypothéquer, diviser ou vendre l’héritage, préservant ainsi le bien qui lui sera transmis.
Un entail a une durée déterminée, le plus souvent sur trois générations : un père, son héritier et son fils à venir. Il est commun, mais pas obligatoire, de renouveler l’entail à chaque génération.
L’un des grands désavantage est, s’il spécifie que le bien transmis doit demeurer intact et inchangé, l’impossibilité de l’héritier à entreprendre des rénovations importantes et/ou de nouvelles constructions. Plusieurs propriétés se sont détériorées voire perdues, comme il n’était pas possible de les entretenir ou de les rénover avec des méthodes actuelles.

Les femmes nobles
Mais quid des femmes ?
La place de la femme dans la noblesse anglaise est… compliquée. La primogéniture masculine ainsi que de nombreuses autres règles et lois tendent à exclure les femmes et à les mettre dans des situations pas toujours cocasses, mais qui s’avèrent être des pistes intéressantes à explorer pour un personnage !

Une fille est très rarement l’héritière du titre de noblesse de sa famille. Cependant, elle peut l’être si :

• Elle n’a pas de frère et son père détient un brevet du Premier Ministre faisant d’elle l’héritière légitime du titre.
  
• L’entail ne l’interdit pas.
  
•  Elle marie un noble.
  
•  Son mari lui donne le titre.
  
•  Elle en est la veuve et l’héritier n’est pas marié. Il n’y a donc pas d’épouse pour endosser le titre.
  
•  Elle en est la douairière le temps que son fils atteigne la majorité.
  

Les femmes nobles ne suivent pas les mêmes règles que les hommes nobles :

• Elle ne peut transmettre son titre de noblesse à son mari.
  
• Si elle épouse un homme de rang supérieur, leurs titres fusionnent et elle adopte celui de son mari.
  
• Si elle épouse un homme de rang inférieur, elle garde son titre, car il est plus élevé.
  
• Si elle épouse un homme du peuple, elle garde son titre, car il est plus élevé.
  
• Elle ne peut pas vendre, diviser ou hypothéquer les biens qui accompagnent son titre.
  
• La veuve d’un noble reçoit financièrement le tiers de l’argent obtenu par la vente des ressources de la terre, la moitié s’il n’y a pas d’enfant et ce, jusqu’à sa mort ou jusqu’à ce qu’elle se remarie.
  
• Peu importe son titre et dans quelle circonstance elle l’a obtenu, elle ne siégera jamais à la Chambre des Lords.
  

Le douaire, similaire au régent, permet aux femmes d’être détentrice d’un titre, cependant elles ne sont pas considérées comme faisant partie de la Pairie. Il sert également à protéger les femmes de se retrouver sans le sous. Il peut se présenter de plusieurs façons :  

•  Dans la dot de sa fille, un noble prévoit un douaire. Le douaire ne peut être hypothéqué, vendu ou dilapidé par l’époux de celle-ci. Ainsi, s’il venait à mourir, le douaire serait un coussin financier confortable pour la veuve.
  
• Dans le cas où sa fille ne se marie pas, le noble peut prévoir pour elle un douaire qui lui permettra de bien vivre, au cas où l’héritier ne veut pas lui accorder une rente décente.
  
• La veuve d’un noble, une fois que l’héritier est marié, devient la douairière tant dis que l’épouse endosse le titre. Elle reçoit le tiers des revenus pour subvenir à ses besoins jusqu’à la fin de ses jours ou jusqu’à son prochain mariage.
  
•  Le descendant direct du noble est son petit-fils (le fils de sa fille). Le temps que celui-ci soit en âge de se marier, elle est la douairière du titre de noblesse.
  

Comment devient-on noble ?  
Comme toutes ces règles-là sont cruellement compliquées, voici une liste non exhaustive offrant des pistes à explorer pour jouer un noble et ce, sans avoir à plonger trop profondément dans la compréhension de la noblesse anglaise vraiment trop compliquée.  

• (h) On est le premier-né d’un noble.
  
• (f) On épouse un noble.
  
• (h) Riche bourgeois, on vend sa compagnie pour acheter une terre et on vit de la rente de celle-ci. Ce cas est très très rare, on compte entre 1780 et 1880 7 cas de la sorte.
  
• (f) Mariée à un noble, dorénavant veuve, l’héritier n’est pas marié. On garde donc son titre actuel.
  
• (h) Les grands frères étant décédés, on est le garçon le plus âgé de la fratrie.
  
• (f) Conscient qu’il n’aura pas de fils et dans des conditions exceptionnelles, on devient détentrice du titre grâce à la permission du Premier Ministre.
  
• (h) On a été anobli après un service militaire et on vit de la rente de sa terre nouvellement acquise.
  
• (f) Il n’y a pas de frère et le noble préfère léguer son titre à sa fille (ainsi qu’à son époux) plutôt qu’à une parenté éloignée.
  
• (h) On épouse une héritière. On ne devient pas noble mais notre fils, possiblement que oui, alors c’est cool.
  
• (f) Un entail empêche la fille d’un noble d’hériter. Elle épouse son cousin, l’héritier du titre.
  
• (h) On découvre que, dû à un entail, on est l’héritier d’un titre d’une famille qu’on connait pas trop.
  
• (f) En l’absence de fils, on co-hérite avec sa sœur.
  

Idées reçues

• Un noble irresponsable qui n’accomplit aucun de ses devoirs nobles se retrouvera rapidement sans moyens et sans contact.
  
• Un noble  peut avoir des passe-temps, des intérêts dans des domaines qui mènent à un métier mais ne peut les pratiquer sans être ostracisé de la haute société, sale indigne.
  
• Bien que tous ceux siégeant à la Chambre des Lords n’aient pas d’intérêt pour la politique, un noble qui a été tellement gâté qu’il ne sait rien faire une fois adulte est très peu probable.
  
• On mariait rarement les filles à moins de vingt ans.
  
• Les mariages arrangés ne sont pas synonymes de mariage avec un.e inconnu.e. Il existe une période pour courtiser et la durée des fiançailles de plusieurs mois qui permettent aux jeunes gens d’apprendre à se connaître avant de se marier.
  
• À 15 ans, une jeune fille noble avait reçu toute l’éducation de jeune fille accomplie et de future épouse nécessaire à son futur. Ce qu’elle apprend par la suite est du fluff.
  
• La brutalité est extrêmement mal vue à l’ère victorienne. Lever la main sur sa femme et/ou ses enfants amène des conséquences sur la vie sociale et politique du mari. L’épouse et les enfants sont aux soins de l’homme de la famille, ils sont fragiles et doivent être protégés. Le titre de noble ne donne pas carte blanche pour battre sa famille.
  
•  Un noble qui traite sa fille -unique- comme un fils est un papa fort peu averti. Dans leur éducation de base, les filles apprennent déjà les finances et la gestion.
  
• Porter le titre de noble douairière ou être l’héritière d’un titre ne donne pas une immunité face au sexisme de l’époque. Pour être un semblant respectée autant qu’un héritier mâle, elle devra travailler plus dur et obtenir de meilleurs résultats. Dans un univers traditionnellement masculin, une femme sera raillée et infantilisée, voire on tentera de l’arnaquer et de la décrédibiliser.
  
• Il existe des comtes plus puissants que des ducs. Des ducs plus puissants que des comtes. La puissance et la richesse n’égalent pas nécessairement le rang du titre. Un comte avec beaucoup de forêts risque d’être plus riche qu’un duc avec plein d’étangs, par exemple.
  
• L’étiquette n’est pas un ensemble de règles établies que pour emmerder tout le monde. Elle sert à ce que tout le monde reçoive le respect qui lui est dû et à coordonner la vie en société. L’étiquette vient naturellement à ceux qui ont été élevés dedans, comme il est naturel pour nous de dire “S’il vous plait” et “Merci”, de laisser sa place à une femme enceinte dans le bus. Un noble qui crache sur l’étiquette n’est pas cool, il est désagréable et on a pas trop envie de faire affaire avec lui.
  
• Les filles ne sont jamais agressivement forcées de se marier. Elles peuvent refuser et c’est ok. Mais on peut insister et les convaincre de manière désagréable pour qu’elles acceptent. (Et puis c’est dans leur intérêt, ultimement, mais elles ne sont pas obligées.)